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Chacun peut collaborer à la construction d'un monde plus pacifique : à partir de son propre cœur et des relations au sein de la famille, dans la société et avec l'environnement, jusqu’aux relations entre les peuples et entre les États. Je voudrais proposer ici trois voies pour construire une paix durable. Tout d'abord, le dialogue entre les générations comme base pour la réalisation de projets communs. Deuxièmement, l'éducation en tant que facteur de liberté, de responsabilité et de développement. Enfin, le travail pour une pleine réalisation de la dignité humaine. Ces trois éléments sont essentiels pour « l’élaboration d’un pacte social », sans lequel tout projet de paix est inconsistant. Pour en savoir plus
Figure emblématique de l’action caritative de l’Eglise, fondateur du Secours catholique – Caritas France, Jean Rodhain (1900-1977) n’était pas seulement un homme d’action, un organisateur de premier ordre. Convaincu que ce sont les idées qui mènent le monde, il portait un souci majeur de réflexion théologique et spirituelle sur la charité.
Fidèle à son intuition, la Fondation Jean Rodhain, reconnue d’utilité publique le 1er juillet 1981 et l’un des membres fondateurs du Réseau Caritas France, s’efforce, tant dans ses colloques que par l’enseignement et la recherche des chaires qu’elle soutient dans sept facultés françaises de théologie catholique, de susciter une recherche fondamentale pour fonder et accompagner l’action caritative de l’Eglise.
Organisée à l’occasion de son quarantième anniversaire, cette journée d’étude mettra en lumière le rôle de la charité dans le développement d’une amitié sociale et son pouvoir de transformation vers une société plus juste et plus fraternelle.
Une tradition patristique des premiers siècles de l’Eglise rapporte que lorsque les chrétiens se saluaient, d’une communauté à une autre, il était fréquent qu’ils utilisent le terme « Agapè », présentant ainsi le lien communautaire et le lien inter-communautaire, à partir de ce qui les définissaient dans leur être : des frères « bien aimés » (« agaphtoi »), unis les uns aux autres par le Fils Bien aimé (« uios agaphtos »), ainsi nommé lors de son baptême par Jean dans les eaux du Jourdain : « Une voix, venue des cieux disait : « Celui-ci est mon Fils bien aimé, qui a toute ma faveur » (Mt 3,17)
Lorsque Monseigneur Descubes a fait part de son idée de relire l’ensemble des actes des colloques de la Fondation à l’occasion du 40e anniversaire de celle-ci, je me suis dit qu’il serait un peu fou celui qui allait accepter de s’atteler à ce travail considérable. Certainement faut-il être un peu fou pour relire 20 recueils d’actes (pour un total de plus de 4000 pages) ou du moins avoir une légère appétence pour un travail de bénédictin. Cela ne m’a pas empêché, après réflexion, de répondre favorablement à son appel à contribution.
Dans le cadre de la préparation du synode sur la synodalité, cette journée proposera de réfléchir sur le « rêve missionnaire d’arriver à tous » (EG 31). Des processus participatifs peuvent-ils permettre de l’accomplir ? En quoi l’écoute des plus pauvres peut-elle constituer une promesse pour toute l’Église ? Il conviendra aussi de s’interroger sur la manière dont des personnes en très grande pauvreté peuvent participer à un événement synodal, et sur les défis à relever pour que leur voix soit entendue par toutes les composantes du Peuple de Dieu.