Les réalisations 1957
Jean RODHAIN, « Les réalisations 1957 », Messages du Secours Catholique, n° 70 bis, août 1957, p. 8.
Les réalisations 1957
Prise des pentes du Béout, cette vue cavalière permet de se rendre compte des travaux en cours à la Cité-Secours Saint-Pierre.
Dans le lointain, en face : le pic du Ger. A l’horizon : le château-fort et le vieux bourg de Lourdes.
Vers la gauche, le chemin gagnant le chemin de Croix tout proche, et qui serait la voie directe de la Grotte à la Cité.
Au premier plan, les constructions anciennes. Le Castel, datant de Henri IV, et bâti par ce bon roi lorsqu’il se rendait de Pau à Argelès. Le chemin qui traverse la Cité s’appelle d’ailleurs sur les vieux plans : chemin du Roy.
A côté du castel, la petite ferme qui a été aménagée en communauté pour les Petites Sœurs du Père de Foucauld. Au premier étage : l’Oratoire saint Jean-Baptiste avec le Saint-Sacrement.
Le gros corps de ferme en forme d’U a été transformé l’an dernier. C’est la cité Saint-Paul avec ses dortoirs, ses chambres. L’étable a été aménagée en réfectoire. Celui-ci est désormais trop petit devant l’affluence des pèlerins. Il sert de salle de lecture et de correspondance avec bibliothèque.
A côté des ces bâtiments (en noir sur le dessin), voici les lignes claires des constructions nouvelles.
Le réfectoire et les cuisines permettent de servir en même temps cette année tous les habitants de la cité en un seul service : 600 couverts.
Une petite infirmerie permet d’isoler ceux qui auront un accident de santé pendant leur séjour (la Cité-Secours n’accepte pas les malades : qu’ils s’adressent à l’hospitalité qui est organisée pour eux). Enfin, un hall d’accueil reçoit les pèlerins, les renseigne et assure leur répartition dans les pavillons.
La première pierre de cet édifice de 80 mètres de long a été posée le 1er février. Après 110 jours de travail acharné, tout a été terminé le 15 juin.
Toute la terre des fondations a été transportée devant le Castel et une équipe est en train d’y aménager un immense jardin potager.
La cour intérieure de cet ensemble est donc orientée vers la chapelle : la copie exacte de la Bergerie de Bartrès. Tout autour de cette cour, un cloître couvert, comme à Assise, permet aux pèlerins de s’abriter de la pluie ou du soleil.
Le réfectoire surplombe le ravin et la ville de Lourdes. Pour que tous puissent profiter de cette vue admirable, Laborde, l’architecte, a voulu cette salle sans aucun pilier. Le toit est porté par une charpente apparente d’un seul tenant. Il a fallu trouver des arbres sur pied, les couper, les transporter…
Pendant ce temps, on construisit les pavillons n°4 et 5 à l’extrême gauche du plan, sur le chemin allant directement à la grotte.
Les chèques et les mandats arrivent à une cadence régulière à la Cité-Secours. C’est un signe. C’est une preuve.
Continuez. Merci, continuons.
La Cité-Secours de Lourdes prépare 1958.
J. R.