Enfin le diaconat
Jean RODHAIN, « Enfin, le diaconat… », Messages du Secours Catholique, n° 168, novembre 1966, p. 3.
Enfin le diaconat...
Depuis le soir du samedi 22 octobre la statue de saint Laurent, diacre, patron de la chapelle du 106 rue du Bac, est entourée de cierges et de fleurs.
C'est ce jour-là, en effet, que l'Assemblée de l’Épiscopat français, réunie à Lourdes, a pris par 99 voix contre 4 une décision favorable au diaconat marié.
Depuis cette date on a publié des informations parfois hâtives et on a vu citer des chiffres fantaisistes. Dans un de ses prochains numéros, Messages consacrera une page entière au diaconat. En attendant, voici quelques précisions :
1. L’application
- Le « Motu proprio » du Saint-Siège donnant les modes d'application du texte conciliaire sur le diaconat n'est pas encore paru. Après sa parution, la décision de l’Épiscopat français pourra, après approbation du Saint-Siège, être mise en application dans ceux des diocèses de France où les évêques décideront que cette application est opportune.
2. Les chiffres
- Les chiffres publiés sur les vocations diaconales en France sont de la haute fantaisie. Les futurs diacres ne sont pas de futurs députés empressés à faire acte de candidature. Il y a dans plusieurs diocèses des évêques et des prêtres qui ont reçu des confidences à ce sujet. On ne fait pas de statistiques avec des confidences.
- Si, en 1850, on avait publié des statistiques sur les puits de pétrole on le gaz de Lacq, ces statistiques auraient été prématurées. Pour le diaconat, on ignore actuellement l'importance des gisements[1], je veux dire des vocations souterrainement préparées par la Providence...
J. R.
[1] Parmi plusieurs groupes existant, je site celui qui est rattaché au service des Études du Secours Catholique. C’est le plus ancien en date. Les lecteurs que le diaconat intéresse peuvent écrire directement à son responsable : M. Jean Patte, 106, rue du Bac, Paris-7°.