Le carnet de Sidoine
Jean RODHAIN, « Le carnet de Sidoine », Messages du Secours Catholique, n° 176, juillet-août 1967, p. 2.
Le carnet de Sidoine
Question 1
Des prêtres et des pasteurs ont rédigé une lettre au clergé des U.S.A pour lui ouvrir les yeux sur son devoir actuel. Pourquoi, parmi les signataires ne trouve-t-on pas le nom du Secrétaire général ?
Réponse :
Le Secours Catholique et son Secrétaire général ont pris pour règle, comme la Croix-Rouge, de ne pas signer de lettres, ou manifestes, ou proclamations. Nous ne signons pas : nous soignons.
Question 2
Dans ma paroisse, on a fait circuler une pétition pour la paix immédiate dans le monde entier. Je suis étonné que le Secours Catholique ne patronne pas cette pétition qui est d'actualité.
Réponse :
Voir réponse 1.
Question 3
Dans mon journal, j'ai noté les appels de sept ou huit comités nouveaux en faveur du Moyen-Orient. Pouvez-vous nous conseiller dans le choix entre ces comités.
Réponse :
À chaque catastrophe, il se crée à Paris une douzaine de comités nouveaux. Ils recueillent généralement des vêtements et des médicaments. Ces Comités éphémères durent environ un mois. A ce moment, ils téléphonent à la Croix-Rouge ou au Secours Catholique pour demander que l'on vienne chercher les colis qu'ils ont été incapables de transporter.
Faire face à un sinistre à Jérusalem suppose une organisation permanente, outillée, accréditée, agréée, expérimentée. Nous savons, par expérience, qu'il faut de longues années pour mettre sur pied un tel organisme.
Quand j'aurai vu au Moyen-Orient un de ces Comités réellement ou travail, je vous conseillerai de l'aider.
Question 4
Je suis sollicitée en même temps par deux Comités. L'un pour aider Israël. L'autre pour secourir les réfugiés arabes. Je voudrais savoir d'abord ce que je dois faire, ensuite lequel des deux aide le Secours Catholique.
Réponse :
Primo : Faîtes ce que vous dira votre conscience.
Secundo : Le bon Samaritain n’a pas interrogé le blessé sur sa nationalité. Le Secours Catholique aide les blessés, les prisonniers, les réfugiés, sans les interroger sur leur race, ou leur religion.