Le coeur a besoin de mains
Jean RODHAIN, « 17 novembre, journée nationale. Le cœur a besoin de mains », Messages du Secours Catholique, n° 191, novembre 1968, p. 1.[1]
Le cœur a besoin de mains
Voici la fleur cueillie et offerte. La Main présente la fleur : ce geste va droit au cœur. Ce cœur espérait cette fleur, et il attendait cette main.
Voici au bout de votre rue ce vieillard sans famille. Vous lui portez votre paquet de Noël. Pour lui vous faites vous-même les démarches au bureau d’aide sociale et vous remplissez pour lui - à la main - les formulaires. Votre cœur travaille avec vos mains.
Voici le bol de lait apporté dans ce camp pour l’enfant noir. Votre cœur attentif à ces enfants du Biafra avait besoin, pour leur porter ce lait, d’une main.
Voici la prison - et vous n’avez pas le temps de visiter les prisonniers. Voici les Indes - et vous n’avez pas le moyen d’aller si loin aider ceux qui ont faim. Votre cœur est tout brûlant, et il cherche. Il cherche des mains qui, en son nom, aient le temps de servir les prisonniers et les moyens de travailler au loin.
Voici le vol n° 501 pour le Biafra. Tenant les commandes de l’avion chargé de lait, les mains du pilote travaillent au nom de votre cœur.
Voici les maçons, les charpentiers et les plombiers qui construisent la Cité-Secours et le Foyer des handicapés. Leurs mains travaillent à la demande de votre cœur.
Il y a donc un lien entre le cœur et les mains. Voilà pourquoi, nous adressant à votre cœur, le 17 novembre nous vous tendons la main.
[1] Article non signé mais formellement identifié Jean Rodhain par Françoise Mallebay.