Le carnet de Sidoine - 76-09
"Le carnet de Sidoine", MSC, n°276, septembre 1976, p.2.
Le carnet de Sidoine
Question 1
- « Messages » est bien le seul journal à ne pas parler de Mgr Lefebvre. Est-ce un oubli ?
Réponse
- Ce n’est pas oubli, c’est volontaire.
A l’heure où le monde change très profondément, le Concile Vatican II sous l’impulsion du bon pape Jean XXIII a voulu orienter l’Église vers le service réel des plus pauvres. Oui ou non l’avons-nous compris ? Nous ne voulons pas nous laisser détourner de cet essentiel...
Question 2
Dans le dernier numéro de « Messages », il est question des pèlerins arrivant d’au-delà du rideau de fer et accueillis à la Cité de Lourdes. A t-on un chiffre ?
Réponse Du 1er avril au 15 août de cette année, le nombre de pèlerins en provenance des pays de l’Est, ne pouvant exporter aucune devise et devant être reçus gratuitement, a été de 899 dont 147 prêtres.
Question 3 Tremblement de terre en Chine. Volcan à la Soufrière. A notre époque de progrès scientifiques et d’exploration réussie sur Mars, je ne comprends pas que l’on ne trouve pas de remèdes.
Réponse A l’époque de Charlemagne, la mortalité était de 100 %. A notre époque, malgré tous les progrès, la proportion reste la même. Nous restons tous de pauvres mortels. C’est une constante.
Question 4 Je possède un petit capital déposé dans le coffre d’une certaine banque qui vient d’être cambriolée. Or mon coffre a été épargné.
Cela me conduit d’abord à vous envoyer aussitôt 250 F pour le Rosier rouge. Ensuite à me poser des questions sur ce que pense l’Évangile de ce capital. Que répond Sidoine ?
Réponse Primo ! Merci pour le Rosier rouge et merci pour cette initiative qui peut donner des idées à d’autres...
Secundo : L’Évangile met en garde contre la fragilité de ce genre de trésors... « où les voleurs percent (sic) et volent ». (Matthieu 6-19).
Question 5 À la longue je finis par être blasé et je me demande si on peut faire quelque chose. Connaissez-vous un remède à ce désenchantement ?
Réponse Pour vous guérir de ce scepticisme, venez dans une de nos Cités-Secours. Ne venez pas y admirer le mécanisme du self-service ou l’équipement rationnel des bureaux. Non. Venez écouter et regarder. Ces Cités sont des « tranches de vie » où les situations se présentent sur le vif. Il suffit d’y vivre sur place quelques heures pour toucher du doigt de multiples « cas » que l’on ne soupçonnait pas. Chaque Cité présente un bilan de repas ou de visites. Mais aucune ne saurait présenter l’histoire véritable de ses confidences. Ce sont les « léproseries morales » qui se cachent sous des façades accueillantes. Il y aura toujours les plus pauvres parmi vous...