Le carnet de Sidoine
Jean RODHAIN, « Le carnet de Sidoine », Messages du Secours Catholique, n° 160, février 1966, p. 3.
Le carnet de Sidoine
Question I :
Votre journal « Messages » n'insiste pas assez sur la transformation merveilleuse du monde qui s'opère actuellement. Nous voici parvenus à l'heure où l'humanité atteint sa plénitude, L'homme rejoint le cosmos. Il libère l'atome. Il parvient à un degré de culture jamais atteint auparavant. Vous devriez célébrer cela dans chaque numéro.
Réponse :
Pendant que vous écrivez cette lettre, Madame, on meurt de faim aux Indes. Voyez, dans ce numéro, la page 2.
Question II :
Vous avez cité dans « Messages » n°150 de mars 1965, le cas d'un curé qui, pour transformer son église, avait enterré dans son jardin un retable en bois doré d'une grande valeur. D'autres journaux ont donné des précisions qui ont permis à certains d'identifier la paroisse. Or, ce retable n'avait aucune valeur. Vous devriez rectifier.
Réponse :
Sidoine rectifie. Sidoine avait lu le fait cité par la « Semaine Religieuse » du Diocèse de A. Depuis, il a été précisé, en effet, qu'après vérification, ce retable n’avait pas de voleur artistique. Sidoine présente ses excuses à ce bon curé inconnu.
Question III :
Dans l'éditorial de ce numéro (page 1, colonne 1) on cite l'histoire d'un bon Samaritain qui aurait découvert un homme gisant depuis 4 nuits dans la neige du bois de Vincennes. Est-ce exact ?
Réponse :
Le fait est exact. Il est contrôlable, car ce bon Samaritain a fini par conduire ce malheureux à la Cité-Secours, 6, rue de la Comète, où il est hébergé actuellement. Mais il y a une légère inexactitude dans la comparaison : contrairement à l'épisode de l'Évangile, ce « bon Samaritain » était un prêtre, vicaire de banlieue. Ça réhabilite la corporation que la parabole de l'Évangile avait gravement suspectée.