Une diaconie de paix
Le 11 juin 2018 a eu lieu la première édition de la Journée Afrique organisée par le Service de la Mission Universelle de la Conférence des évêques de France, sur le thème de l’engagement de l’Église dans les transitions démocratiques en Afrique. Maria Biedrawa est spécialiste de la non-violence. Cette Autrichienne de 58 ans passe la moitié de son temps en Afrique pour former des responsables à la réconciliation.
(…) Pourquoi parler de diaconie de paix ? Pourquoi ce titre pompeux pour ce que l’on pourrait simplement désigner dans le langage onusien comme travail de paix ou peace-making (instauration de la paix), peace-building (construction de la paix), ou peace- keeping (maintien de la paix) ? Simplement, parce que ce n’est pas la même chose.
Nous associons habituellement le concept de diaconie avec les œuvres de miséricorde, de charité : soigner les malades, accompagner les mourants, soutenir les pauvres, avec la pastorale dans les prisons, auprès des migrants, etc. La diaconie découle du primat de l’amour et du sacrement du frère, du sacrement de la sœur, créée comme moi à l’image de Dieu et à sa ressemblance, et inclut évidemment la dimension de la justice. Martin Luther King a une belle parole à ce sujet : « Ce qui est un sursaut d’amour aujourd’hui a vocation de devenir la justice de demain. »
Prenons l’exemple d’un corps blessé : il est évident qu’il faut apporter à la personne les soins nécessaires. Et quand c’est le corps d’une nation, le corps de l’humanité, qui est blessé ? Qui lui apportera les soins nécessaires ? C’est là que la diaconie de paix se situe : elle est plus que l’aide humanitaire, plus que l’aide au développement. (…)
Texte complet de l’intervention dans le pdf ci-dessous.
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