Le carnet de Sidoine
"Le carnet de Sidoine", MSC, n° 267, novembre 1975, p. 2.
Le carnet de Sidoine
Question 1
- J’entends parler chaque année d’une Journée du Secours Catholique. Or je ne me souviens pas d’avoir aperçu dans les rues de ma ville vos quêteurs présentant leurs troncs. Alors comment répondre à vos appels ?
Réponse :
- C’est exact : pour sa Journée Nationale le Secours Catholique n’a pas choisi le système des troncs présentés dans les rues aux passants. Nous avons adopté une autre méthode laissant à chacun le choix entre plusieurs solutions :
- ou bien verser à la quête faite ce jour-là dans la paroisse ;
- ou bien retourner une enveloppe avec sa participation au siège de la délégation diocésaine ;
ou bien l’adresser au Siège Social, 106, rue du Bac, Paris. C.C.P 5620.09 Paris.
Question 2
- J’en ai assez des longs discours et des profondes conférences. Je reste séduit par les textes « lapidaires, » où les Romains savaient jadis tant condenser en peu de mots. Quand donc Sidoine saura-t-il nous présenter en dix mots maximum une définition de votre Secours Catholique ?
Réponse :
- J’obéis illico :
« Deviner les besoins des plus petits et y répondre concrètement » (dix mots).
Question 3
- Dans me paroisse on commence déjà à préparer comme chaque année les 370 colis de Noël pour les isolés. Connaissez-vous un livre de lecture que l’on puisse y placer et qui soit à la portée de tous ?
Réponse :
On m’a promis en prime un paquet de gauloises si, abandonnant toute impartialité, je vous répondais avec un air innocent : Oui, c’est l’Almanach « Message 76 ».
Question 4
- Je me suis amusé à relire tous les numéros de « Messages » parus depuis une année. Vous me paraissez obsédés par l’injustice qui écrase ce monde. On devine cela à travers chaque page, cela m’inquiète. Est-ce que je me trompe ?
Réponse :
- Si « Messages » a réussi à vous donner cette impression, tant mieux. Tout l’Évangile proclame ce combat en faveur des opprimés, des petits, des malheureux, écrasés par l’injustice de ce monde. Nous touchons du doigt partout cet écrasement actuel des pauvres. Nous cherchons à l’exprimer. C’est pour cela que « Messages » existe. Il a justement pour but de semer des inquiétudes...
Question 5
- Visitant votre Cité-Secours à Lourdes j’ai découvert que les bâtiments destinés eux pèlerins étaient désignés sous le nom de « bergerie ». Je suis littéralement scandalisé par l’emploi d’un tel mot qui, assimilant les pèlerins à des brebis, est marqué par un manque de respect pour la personne humaine.
Réponse :
- Vous n’êtes pas la seule. J’ai entendu déjà 5 ou 6 fois la même objection. Par contre j’ai entendu des centaines de fois l’opinion contraire : on admire ce langage pittoresque. On se souvient de l’Évangile où sans cesse revient l’image du Bon Pasteur et de ses brebis. On peut employer n’importe quelle désignation : aucune ne fera l’unanimité.