Pratique de la diaconie : Sortir de la galère, une histoire de confiance
A Brest, la "Halte accueil Frédéric Ozanam" accueille des hommes et des femmes marqués par la précarité. Ils racontent comment, peu à peu, dans ce lieu, la confiance se retisse et la vie peut reprendre.
A Brest, la Halte accueil Frédéric Ozanam accueille des hommes et des femmes marqués par la précarité. Ils racontent comment, peu à peu, dans ce lieu, la confiance se retisse et la vie peut reprendre.
A retrouver en intégralité, avec notamment trois vidéos de témoignages (3'), sur RCF.
A Brest, l'association La Halte-Accueil Frédéric-Ozanam offre à toute personne en situation sociale difficile un accueil de jour, anonyme et inconditionnel, tous les week-ends et jours fériés de l’année. C'est un lieu d’accueil chaleureux et convivial où l’on oublie les "galères" et où chacun, qu’il soit accueilli ou accueillant, est acteur à sa mesure. C’est ce lieu qui accueille "Vous Avez Dit Fragile?", une émission en public présentée par Anne Kerléo et Daniel Maciel. Et parmi les personnes présentes dans le public, des amis de La Halte et d'autres associations, des auditeurs de RCF Finistère.
Donner la parole aux plus fragiles
Des personnes qui fréquentent La Halte ont accepté de témoigner de la manière dont ce lieu les aide d'abord à faire "une pause dans la galère" puis à se reconstruire. Elles nous disent la confiance qui se tisse, comme dans une famille et qui permet de changer de regard sur soi et de se remettre debout. Elles nous partagent aussi leur expertise de vie: parce que les personnes qui ont connu la grande précarité ont une expérience certes très douloureuse, mais aussi unique, une expérience qui peut donner à la société dans son ensemble des clés pour bâtir une société meilleure, plus fraternelle.
Un lieu d'entraide
À La Halte-Accueil Frédéric-Ozanam, au début on vient pour l’alimentation. Puis on trouve autre chose: l’amitié, une famille. "Ça m'a permis de revenir parmi les mortels", confie Gabrielle. Pour elle, La Halte, c'est "un lieu où on n’a pas peur, où les tensions s’apaisent, où on m’a dit: «T’es capable.»" C'est aussi ce dont témoigne Stéphanie, qui n'a jamais pu faire le deuil de son frère mort en 2001. Expulsée de chez elle par son compagnon, elle a vécu à la rue. Une assistante sociale lui a permis de "ne pas perdre sa fierté et de garder courage". La Halte, c'est aussi un lieu où l'on rencontre des personnes qui connaissent encore plus de difficultés que soi: "Ici on vient pour aider les autres, il y a quelque chose de magique, c'est tellement fort" explique Christiane.