Méditation sur l'Evangile
Méditations sur l'Evangile, 263 (in Œuvres spirituelles, Seuil 1958, p. 174)
Ne méprisons pas les pauvres, les petits... ; non seulement ce sont nos frères en Dieu, mais ce sont ceux qui imitent le plus parfaitement Jésus dans sa vie extérieure.
Ils nous représentent parfaitement Jésus, l'ouvrier de Nazareth. Ils sont les aînés parmi les élus, les premiers appelés au berceau du Sauveur. Ils furent la compagnie habituelle de Jésus, de sa naissance à sa mort ; à eux appartenaient et Marie et Joseph et les apôtres... Bien loin de les mépriser, honorons-les, honorons en eux les images de Jésus et de ses saints parents ; au lieu de les dédaigner, admirons-les... Imitons-les, et puisque nous voyons que leur condition est la meilleure, celle qu'a choisie Jésus pour lui-même, pour les siens, celle qu'il a appelée la première autour de son berceau, celle qu'il a montrée par ses actes et ses paroles..., embrassons-la... Soyons de pauvres ouvriers comme lui, comme Marie, Joseph, les apôtres, les bergers, et si jamais il nous appelle à l'apostolat, restons dans cette vie aussi pauvres que lui-même y est resté, aussi pauvres qu'y est resté un saint Paul « son fidèle imitateur » (cf. 1Co 11,1).
Ne cessons jamais d'être en tout des pauvres, des frères des pauvres, des compagnons des pauvres, soyons les plus pauvres des pauvres comme Jésus, et comme lui, aimons les pauvres et entourons-nous d'eux.