Toulouse - Le père Xavier Ngandoul soutient sa thèse sur la mystique de l'engagement au service du bien commun
Le père Xavier Ngandoul, membre de la chaire Jean Rodhain, a soutenu le 2/9/2020 sa thèse de doctorat en théologie dont le titre complet est « Mystique de l’engagement au service du bien commun », le personnalisme d’E. Mounier comme chemin de transcendance et ferment d’humanisation à la lumière de l’enseignement social de l’Eglise ». Le jury, organisé sous la présidence de S.Comte et du directeur de thèse T.Marie Pouliquen, et composé de deux spécialistes d’E.Mounier , à savoir Jean-François Petit et Daniel Vigne lui a décerné la plus haute mention, à savoir très bien (Summa cum laude).
Emmanuel Mounier (1905-1950) reste principalement dans nos mémoires comme le jeune philosophe qui, à 25 ans, dans une période marquée par les conflits européens, fonde la revue « Esprit » qui s'attache à approfondir les orientations de la révolution « personnaliste et communautaire » qu'il souhaite voir se réaliser pour remédier au « désordre établi », sans tomber dans les impasses totalitaires du fascisme ou du stalinisme. La mystique personnaliste d’Emmanuel Mounier est tournée vers le bien commun en mettant l’homme au centre des préoccupations. J.Delors disait que le personnalisme permettait de déchiffrer les situations mais aussi de les critiquer. Pour Emmanuel Mounier, l’engagement permet à l’homme de découvrir la valeur de ses actes : moi, autrui et la transcendance, elle conduit à un renoncement à soi, car autrui est une exigence éthique.
Pour Xavier Ngandoul, le personnalisme d’E. Mounier est une véritable méthode d’action qui permet de construire un « vivre ensemble » par delà les différences sociales, spirituelles, ethniques. Originaire de Casamance dans le sud du Sénégal, Xavier Ngandoul connaît bien la complexité de la construction des relations interpersonnelles apaisées entre groupes marqués par un passé de guerres et de luttes intestines.