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Une tradition patristique des premiers siècles de l’Eglise rapporte que lorsque les chrétiens se saluaient, d’une communauté à une autre, il était fréquent qu’ils utilisent le terme « Agapè », présentant ainsi le lien communautaire et le lien inter-communautaire, à partir de ce qui les définissaient dans leur être : des frères « bien aimés » (« agaphtoi »), unis les uns aux autres par le Fils Bien aimé (« uios agaphtos »), ainsi nommé lors de son baptême par Jean dans les eaux du Jourdain : « Une voix, venue des cieux disait : « Celui-ci est mon Fils bien aimé, qui a toute ma faveur » (Mt 3,17)
Lorsque Monseigneur Descubes a fait part de son idée de relire l’ensemble des actes des colloques de la Fondation à l’occasion du 40e anniversaire de celle-ci, je me suis dit qu’il serait un peu fou celui qui allait accepter de s’atteler à ce travail considérable. Certainement faut-il être un peu fou pour relire 20 recueils d’actes (pour un total de plus de 4000 pages) ou du moins avoir une légère appétence pour un travail de bénédictin. Cela ne m’a pas empêché, après réflexion, de répondre favorablement à son appel à contribution.
Dans le cadre de la préparation du synode sur la synodalité, cette journée proposera de réfléchir sur le « rêve missionnaire d’arriver à tous » (EG 31). Des processus participatifs peuvent-ils permettre de l’accomplir ? En quoi l’écoute des plus pauvres peut-elle constituer une promesse pour toute l’Église ? Il conviendra aussi de s’interroger sur la manière dont des personnes en très grande pauvreté peuvent participer à un événement synodal, et sur les défis à relever pour que leur voix soit entendue par toutes les composantes du Peuple de Dieu.
« Et pour la gouvernance, vous faites comment ? ». Cette question se pose régulièrement aux organisations à but social souvent confrontées à des controverses entre la volonté de pratique de la collégialité et la prégnance de la gestion du temps. La réflexion menée, à l'initiative de la chaire Jean Rodhain de l'ICT met en évidence la puissante créativité née des formes de gouvernance collégiale de certaines de ces organisations.
À l’occasion de la création de la chaire Jean Rodhain à Strasbourg pour l’étude et la recherche sur la charité dans les sciences humaines et sociales, des journées interdisciplinaires organisées par la Faculté de théologie catholique de l’Université de Strasbourg ont exploré les manières renouvelées de comprendre et vivre la charité. Cet ouvrage aborde les questions relatives aux nouveaux visages de la charité à partir de la mission de la fondation Jean Rodhain et d’une théologie innovante qui s’appuie sur la parole des personnes en situation de précarité pour mieux saisir Dieu qui se révèle.