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Que peut apporter à la théologie l’écoute des paroles des plus pauvres ? À partir d’échanges de chrétiens du quart-monde réunis par la Fraternité de la Pierre d’Angle pour partager leur foi, Frédéric-Marie Le Méhauté cherche à entendre la « mystérieuse sagesse », ainsi que la nomme Evangelii Gaudium, dont témoignent ceux qui luttent contre la misère. La prise au sérieux de ce sens de la foi des plus pauvres invite à revisiter des questions cruciales pour l’intelligence de la foi aujourd’hui.
L’aventure théologique qui se risque ici à l’écoute de ces paroles fragiles ouvre une voie encore peu exploitée pour enrichir la compréhension de l’option préférentielle pour les pauvres. Il s’agit de tracer un chemin nouveau pour concilier justice et charité, pour entendre aujourd’hui dans son actualité libératrice la révélation que Dieu nous offre en Jésus, révélation cachée aux sages et aux savants mais offerte aux tout-petits pour le salut de tous.
Quel rôle peut-on reconnaître au malheur dans l’esquisse d’un sens possible, pour une existence individuelle, mais aussi dans une perspective collective ? La privation de point d’appui et le discrédit qui frappent certains jusqu’à les entraîner vers une sorte de perte de soi peuvent-ils donner lieu, de manière tout à fait paradoxale, à une expérience de vérité, la naissance à un autre rapport à soi, au monde, à Dieu, qui puisse être reconnue comme prometteuse pour tous, éclairant ainsi un possible dénouement ultime positif ? En termes théologiques, c’est la question du salut qui est mise au travail de manière nouvelle. Si cette hypothèse s’avère envisageable, quels enseignements en tirer dans la manière de penser l’existence humaine et la vie en société jusqu’en ses dimensions politique et historique ?
Soirée débat dans le cadre des journées d'études organisées par la chaire Jean Rodhain
Quel rôle peut-on reconnaître au malheur dans l’esquisse d’un sens possible, pour une existence individuelle, mais aussi dans une perspective collective ? La privation de point d’appui et le discrédit qui frappent certains jusqu’à les entraîner vers une sorte de perte de soi peuvent-ils donner lieu, de manière tout à fait paradoxale, à une expérience de vérité, la naissance à un autre rapport à soi, au monde, à Dieu, qui puisse être reconnue comme prometteuse pour tous, éclairant ainsi un possible dénouement ultime positif ? En termes théologiques, c’est la question du salut qui est mise au travail de manière nouvelle.
Ces journées d’étude sont le fruit d’un séminaire de recherche organisé de 2018 à 2022 par le département de recherche en théologie pratique du Centre Sèvres – Facultés jésuites de Paris, dans le cadre de la Chaire Jean Rodhain.
Le 20 janvier 2023, la chaire Jean Rodhain de l'Université catholique de Lyon propose la première journée d'étude de son programme 2022-2025 sur le thème : "la charité, don de Dieu et mission".
D’où vient que nous soyons disposés à nous tourner vers un visage en souffrance, que nous soyons poussés à donner comme à recevoir ? La Bible avance comme réponse que l’Amour est Dieu, et que la charité est le don le plus grand qu’il fait à l’humanité. La charité est-elle alors universelle, est-elle la marque de la personne humaine ?
Cette journée d’études voudrait interroger la manière dont les ONG construisent leurs stratégies d’action contre la précarité : comment sont faits les choix stratégiques, et en fonction de quels critères sont-ils mis en œuvre et évalués ? Comment l’urgence est-elle intégrée dans une planification stratégique ? Et quelle place est accordée aux plus pauvres dans la réflexion et l’action stratégiques ?