Recherches contemporaines
Il est désormais possible d'écouter en replay la soirée annuelle de la chaire Jean Rodhain de Centre Sèvres.
Pour une Église synodale. Une expérience intégrale
Présentation du document de travail pour la 1ère session de l'assemblée générale ordinaire du synode des évêques par Mgr Jean-Charles Descubes, archevêque émérite de Rouen et président de la Fondation Jean Rodhain.
Le colloque vise à reprendre la question de l’inspiration en étudiant son rapport à l’altérité. Altérité d’une transcendance qui vient modifier la vision de l’artiste sur le monde, que cette irruption prenne la forme d’une discontinuité dans la temporalité de l’artiste ou qu’elle résulte d’un long mûrissement dans l’accueil de l’Esprit Saint, de la rumination des Mystères et de l’Écriture...
Que peut apporter à la théologie l’écoute des paroles des plus pauvres ? À partir d’échanges de chrétiens du quart-monde réunis par la Fraternité de la Pierre d’Angle pour partager leur foi, Frédéric-Marie Le Méhauté cherche à entendre la « mystérieuse sagesse », ainsi que la nomme Evangelii Gaudium, dont témoignent ceux qui luttent contre la misère. La prise au sérieux de ce sens de la foi des plus pauvres invite à revisiter des questions cruciales pour l’intelligence de la foi aujourd’hui.
L’aventure théologique qui se risque ici à l’écoute de ces paroles fragiles ouvre une voie encore peu exploitée pour enrichir la compréhension de l’option préférentielle pour les pauvres. Il s’agit de tracer un chemin nouveau pour concilier justice et charité, pour entendre aujourd’hui dans son actualité libératrice la révélation que Dieu nous offre en Jésus, révélation cachée aux sages et aux savants mais offerte aux tout-petits pour le salut de tous.
Quel rôle peut-on reconnaître au malheur dans l’esquisse d’un sens possible, pour une existence individuelle, mais aussi dans une perspective collective ? La privation de point d’appui et le discrédit qui frappent certains jusqu’à les entraîner vers une sorte de perte de soi peuvent-ils donner lieu, de manière tout à fait paradoxale, à une expérience de vérité, la naissance à un autre rapport à soi, au monde, à Dieu, qui puisse être reconnue comme prometteuse pour tous, éclairant ainsi un possible dénouement ultime positif ? En termes théologiques, c’est la question du salut qui est mise au travail de manière nouvelle. Si cette hypothèse s’avère envisageable, quels enseignements en tirer dans la manière de penser l’existence humaine et la vie en société jusqu’en ses dimensions politique et historique ?
Soirée débat dans le cadre des journées d'études organisées par la chaire Jean Rodhain
Quel rôle peut-on reconnaître au malheur dans l’esquisse d’un sens possible, pour une existence individuelle, mais aussi dans une perspective collective ? La privation de point d’appui et le discrédit qui frappent certains jusqu’à les entraîner vers une sorte de perte de soi peuvent-ils donner lieu, de manière tout à fait paradoxale, à une expérience de vérité, la naissance à un autre rapport à soi, au monde, à Dieu, qui puisse être reconnue comme prometteuse pour tous, éclairant ainsi un possible dénouement ultime positif ? En termes théologiques, c’est la question du salut qui est mise au travail de manière nouvelle.
Ces journées d’étude sont le fruit d’un séminaire de recherche organisé de 2018 à 2022 par le département de recherche en théologie pratique du Centre Sèvres – Facultés jésuites de Paris, dans le cadre de la Chaire Jean Rodhain.
Le séminaire « penser la vieillesse, panser la dépendance avec les innovations sociales » vient de se terminer. Il est le fruit toujours en murissement nous a rappelé Nathalie Geneste d’une interpellation née dans la foulée de la pandémie et de l’attention soudainement portée aux personnes âgées en EPHADS et au domicile : à entendre la somme de souffrance et de désespoir, sommes-nous si désemparés, si inefficaces dans ce que nous faisons, dans ce que nous imaginons ?
Figure emblématique de l’action caritative de l’Eglise, fondateur du Secours catholique – Caritas France, Jean Rodhain (1900-1977) n’était pas seulement un homme d’action, un organisateur de premier ordre. Convaincu que ce sont les idées qui mènent le monde, il portait un souci majeur de réflexion théologique et spirituelle sur la charité.
Fidèle à son intuition, la Fondation Jean Rodhain, reconnue d’utilité publique le 1er juillet 1981 et l’un des membres fondateurs du Réseau Caritas France, s’efforce, tant dans ses colloques que par l’enseignement et la recherche des chaires qu’elle soutient dans sept facultés françaises de théologie catholique, de susciter une recherche fondamentale pour fonder et accompagner l’action caritative de l’Eglise.
Organisée à l’occasion de son quarantième anniversaire, cette journée d’étude mettra en lumière le rôle de la charité dans le développement d’une amitié sociale et son pouvoir de transformation vers une société plus juste et plus fraternelle.
Dans le cadre de la préparation du synode sur la synodalité, cette journée proposera de réfléchir sur le « rêve missionnaire d’arriver à tous » (EG 31). Des processus participatifs peuvent-ils permettre de l’accomplir ? En quoi l’écoute des plus pauvres peut-elle constituer une promesse pour toute l’Église ? Il conviendra aussi de s’interroger sur la manière dont des personnes en très grande pauvreté peuvent participer à un événement synodal, et sur les défis à relever pour que leur voix soit entendue par toutes les composantes du Peuple de Dieu.
« Et pour la gouvernance, vous faites comment ? ». Cette question se pose régulièrement aux organisations à but social souvent confrontées à des controverses entre la volonté de pratique de la collégialité et la prégnance de la gestion du temps. La réflexion menée, à l'initiative de la chaire Jean Rodhain de l'ICT met en évidence la puissante créativité née des formes de gouvernance collégiale de certaines de ces organisations.