Magistère
En ce moment historique, marqué par l’urgence sanitaire mondiale provoquée par la pandémie du virus Covid-19, nous assistons quotidiennement au témoignage de courage et de sacrifice des opérateurs sanitaires, en particulier des infirmières et des infirmiers, qui avec professionnalité, abnégation, sens de responsabilité et amour pour le prochain assistent les personnes affectées par le virus, au risque même de leur santé. Ceux-ci ont droit et méritent d’être mieux valorisés et impliqués dans la communauté.
Nous avons besoin de respirer la vérité des bons récits : des récits qui construisent, et non qui détruisent; des récits qui aident à retrouver des racines et la force d'aller de l'avant ensemble. Dans la confusion des voix et des messages qui nous entourent, nous avons besoin d'un récit humain, qui parle de nous et de la beauté qui nous habite. Un récit qui sache regarder le monde et les événements avec tendresse ; qui raconte que nous faisons partie d'un tissu vivant ; qui révèle l'entrelacement des fils par lesquels nous sommes rattachés les uns aux autres.
Le 12 avril dernier, le pape François a adressé une lettre aux mouvements populaires. En les invitant à penser à « l’après » crise du coronavirus, il y dit son espoir que la période de danger que nous traversons "nous fera abandonner le pilotage automatique, secouera nos consciences endormies et permettra une conversion humaniste et écologique pour mettre fin à l’idolâtrie de l’argent et pour placer la dignité et la vie au centre de l’existence".
Le 31 janvier 2020, les titulaires des chaires Jean Rodhain se sont réunis à Paris pour la traditionnelle journée des chaires annuelle. A la demande du Secours catholique, Les contes de la protection sociale I et II leur avaient été soumis afin qu’ils en évaluent la cohérence au regard de la pensée sociale.
La France, avec de nombreux autres, traverse une grande épreuve. Le chef de l’Etat nous appelle à laisser de côté nos divisions et à vivre ce temps dans la fraternité. C’est pourquoi nous avons voulu que ce message destiné en premier lieu aux catholiques s’adresse aussi à tous nos concitoyens sans distinction.
Dans son message pour la prochaine journée mondiale de la jeunesse, le pape François interpelle les jeunes : "Si vous savez pleurer avec ceux qui pleurent, vous serez vraiment heureux (...) Si vous sentez en vous la bouleversante tendresse de Dieu pour toute créature vivante, spécialement pour le frère affamé, assoiffé, malade, nu, prisonnier, alors vous pourrez vous approcher comme lui, toucher comme lui, et transmettre sa vie à vos amis qui sont morts intérieurement, qui souffrent ou qui ont perdu la foi et l’espérance".
Dans son message pour le Carême 2020, François souligne combien mettre le Mystère pascal au centre de la vie signifie éprouver de la compassion pour les plaies du Christ crucifié perceptibles chez les nombreuses victimes innocentes des guerres, dans les atteintes à la vie, depuis le sein maternel jusqu’au troisième âge, sous les innombrables formes de violence, de catastrophes environnementales, de distribution inégale des biens de la terre, de traite des êtres humains dans tous aspects et d’appât du gain effréné.
Que dit la doctrine sociale au sujet des jeunes ? Mais aussi en retour, qu’expriment les jeunes d’aujourd’hui qui puisse venir stimuler et enrichir la pensée sociale chrétienne ? Le passage d’une question à l’autre est fortement encouragé par la démarche et les résultats du synode tenu à Rome au mois d’octobre 2018 et portant sur « les jeunes, la foi et le discernement vocationnel ». Une réflexion du P. Grégoire Catta, titulaire de la chaire Jean Rodhain du Centre Sèvres.
Dans son message pour la Journée mondiale du malade 2020, le pape François souligne que le Christ n’impose pas de lois à ceux qui vivent l’angoisse de leur situation de fragilité, mais qu'il leur offre sa miséricorde, c’est-à-dire sa personne qui les réconforte. Il affirme que l’Église veut être toujours davantage et toujours mieux cette auberge du bon Samaritain qu’est le Christ, cette maison où l'on peut trouver sa grâce, une grâce qui s’exprime par la familiarité, l’accueil, le soulagement.
Jésus n'a pas changé l'histoire à force de paroles mais avec le don de sa vie. Dans son homélie pour la nuit de Noël, le pape François invite à accueillir le don qui est Jésus, pour ensuite devenir don comme Jésus. Devenir don, souligne-t-il, est donner du sens à la vie. Et c’est le meilleur moyen pour changer le monde : nous changeons, l’Eglise change, l’histoire change quand nous commençons non pas à vouloir changer les autres, mais nous-mêmes, en faisant de notre vie un don.